Projet NaRacAS
Contexte
L’asthme est une pathologie inflammatoire chronique des voies aériennes fréquente touchant entre 6 et 7% de la population adulte française et responsable chaque année de près de 1000 décès en France. Outre son aspect inflammatoire pour lequel de nombreux traitements ont été développés, l’asthme se caractérise aussi par une hyperréactivité bronchique (HBR), définie par une bronchoconstriction excessive en réponse à des stimuli intrinsèques et extrinsèques non nocifs.
Il a récemment été montré au sein de l’institut du thorax le rôle majeur de la protéine G monomérique Rac1 dans la contraction des cellules musculaires lisses (CML) des voies aériennes. Nous avons observé que la protéine Rac1 est exprimée dans les CML bronchiques murines et que son niveau d’activité est augmenté dans les bronches de souris asthmatiques sensibilisées aux acariens. Par ailleurs, nous avons démontré que la nébulisation d’un inhibiteur de la protéine Rac1 chez la souris permet non seulement de réduire l’hyperréactivité bronchique mais aussi de limiter l’inflammation broncho-pulmonaire allergique. Ces résultats expérimentaux suggèrent que la protéine Rac1 pourrait être une nouvelle cible thérapeutique dans l’asthme allergique.
Objectifs
Nous souhaitons à présent poursuivre cette étude en confirmant l’implication de la protéine Rac1 dans l’asthme allergique chez l’Homme. Pour cela, l’objectif principal du projet NaRacAS est de déterminer sur des biopsies bronchiques, prélevées lors d’une fibroscopie bronchique, les niveaux d’expression (Rac1) et d’activité (Rac1-GTP) de Rac1 (Figure 1). La population étudiée sera constituée d’un total de 3 groupes : un 1er groupe constitué de 21 patients asthmatiques sévères, un 2ème groupe constitué de 21 patients asthmatiques non sévères et un 3ème groupe constitué de 21 échantillons contrôles.
La réalisation du projet NaRacAS permettra de déterminer si l’activité de Rac1 est augmentée dans les CML bronchiques des patients asthmatiques et si cette augmentation est proportionnelle à la sévérité de la maladie. Ainsi, le développement d’inhibiteur de Rac1 permettrait la création d’une nouvelle classe thérapeutique à la fois bronchodilatatrice et anti inflammatoire, et ainsi mieux répondre aux besoins de santé publique.
Le projet NaRacAS est financé par la fondation Genavie, le CHU de Nantes et l’Institut de Recherche en Santé Respiratoire des Pays de la Loire (IRSR-PL).